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Chronique : L'Europe devrait remercier l'automne doux d'avoir évité la crise du gaz cet hiver

May 22, 2024May 22, 2024

La station de compression de gaz, qui fait partie de la section polonaise du gazoduc Yamal qui relie la Russie à l'Europe occidentale et qui appartient à une coentreprise de Gazprom et PGNiG mais est exploitée par la société publique polonaise de transport de gaz Gaz-System, est vue dans Gabinek près de Wloclawek, Pologne le 23 mai 2022.REUTERS/Kacper Pempel/File Photo acquérir des droits de licence

LONDRES, 16 décembre (Reuters) - La consommation de gaz du nord-ouest de l'Europe a fortement chuté en octobre et novembre, mais principalement en raison de températures plus douces que la normale plutôt que de prix élevés, de changements de combustibles et d'appels aux économies d'énergie.

La consommation combinée dans la zone centrale de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg a diminué de 26 % en octobre et de 25 % en novembre par rapport à la moyenne saisonnière décennale précédente.¹

Mais le nombre de degrés-jours de chauffage à Francfort en Allemagne a également diminué de 46 % en octobre et de 13 % en novembre par rapport à la moyenne des dix dernières années.

Le principal impact des prix élevés a été de freiner la consommation industrielle des gros consommateurs de gaz dans les secteurs du fer et de l’acier, du ciment, de la céramique, de la verrerie, de la fonderie, de la chimie et des engrais.

Si l’on exclut grosso modo du total la consommation industrielle, relativement insensible aux températures, la quasi-totalité de la réduction de la consommation non industrielle est due à des conditions climatiques plus douces.

Chartbook : Consommation de gaz en Europe du Nord-Ouest

Les prix élevés du gaz et de l’électricité et les appels urgents à des économies d’énergie n’ont eu qu’un impact modeste sur le comportement des utilisateurs résidentiels et commerciaux.

La consommation de carburant est profondément ancrée dans la conception des bâtiments et des appareils électroménagers, de sorte qu’il est difficile pour les consommateurs de modifier considérablement leur consommation sans investissements coûteux ou changements de comportement désagréables.

Heureusement pour les décideurs politiques européens, le temps doux dans le nord-ouest a permis aux pays européens de continuer à remplir leurs réserves jusqu'au 13 novembre, la dernière date jamais enregistrée, et 18 jours plus tard que la médiane pour 2011-2021.

Pour la même raison, le temps doux a retardé le début du déstockage, garantissant que les stocks européens restent les deuxièmes plus élevés pour cette période de l'année, malgré un temps plus froid depuis début décembre.

Si l’Europe a évité une crise du gaz cet hiver, la raison principale en est un début de saison de chauffage inhabituellement doux, les prix élevés jouant un rôle secondaire et les exigences de conservation un rôle résolument tertiaire.

¹ La mégarégion de l'Europe du Nord-Ouest comprend également le nord de la France et le sud-est de l'Angleterre, mais les données sur la consommation infranationale de gaz ne sont pas disponibles en temps réel.

Colonnes associées :

- Les stocks de gaz allemands devraient résister malgré le déstockage (Reuters, 15 décembre)

- Les stocks de gaz européens sont confortables malgré la vague de froid (Reuters, 14 décembre)

- L'Europe en passe de terminer l'hiver avec beaucoup d'essence (Reuters, 28 novembre)

- Le stockage de gaz en Europe culmine après une saison de recharge record (Reuters, 18 novembre)

- Mission accomplie? L’Europe remplit ses réserves de gaz plus tôt que prévu (Reuters, 4 octobre)

John Kemp est un analyste de marché pour Reuters. Les opinions exprimées sont les siennes

Montage par Kirsten Donovan

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John Kemp est un analyste de marché senior spécialisé dans les systèmes pétroliers et énergétiques. Avant de rejoindre Reuters en 2008, il était analyste commercial chez Sempra Commodities, qui fait désormais partie de JPMorgan, et analyste économique chez Oxford Analytica. Ses intérêts incluent tous les aspects de la technologie énergétique, de l’histoire, de la diplomatie, des marchés dérivés, de la gestion des risques, des politiques et des transitions.